Roshan-Seetohul

Roshan Seetohul, Président de l’Outsourcing and Telecommunication Association of Mauritius (OTAM)

A-t-on besoin de professionnels étrangers dans le secteur du BPO/TIC à Maurice ?
C’est un fait que pour les besoins d’expansion, d’expertise et le transfert de connaissances, le secteur du TIC/BPO a besoin de professionnels étrangers. Ce n’est pas in « nice to have ». Bien sûr, il faudra respecter les paramètres afin qu’il n’y ait pas d’abus. De toute acon, les autorités misent sur ;a pénurie d’expertise avant d’octroyer les permis de travail. Rien n‘est fait au détriment des Mauriciens. Il y a un processus bien établi pour les Occupation et Work Permit.

Comment évolue le nombre de professionnels étrangers travaillant dans ce secteur à Maurice ?
C’est plutôt le statu quo durant les mois de la Covid-19 depuis mars 2020. Mais une fois que les frontières seront ouverts, il y aura un réel besoin de professionnels étrangers. Par manque de compétence, l’entreprise doit se doter d’autres moyens afin d’atteindre les objectifs fixes. Il faut chercher et trouver des compétences. Le dernier recours, c’est de se trouver vers la main-d’œuvre étrangère, qui est essentielle pour le développement du secteur.
Il y a, valeur du jour, un peu plus de 1000 professionnels étrangers dans le secteur, repartis comme employés, consultants et investisseurs.

De quels pays sont-ils les plus nombreux ?
Ils viennent de plusieurs continents, dépendant des projets et des opérations. Les plus nombreux viennent de France, de l’Inde, de Madagascar, de la Chine de quelques pays d’Europe et d’Afrique. Certaines entreprises étrangères font aussi une rotation de leurs cadres avec leur pays d’origine et Maurice afin de maximiser une transmission des connaissances et de cultures aux collaborateurs mauriciens.

Quelle sont les salaires en moyenne que les professionnels perçoivent dans le BPO, en comparaison aux salaires des Mauricien dans les mêmes postes ?
Pour les salaires, cela dépend de la compétence et de l’expérience des candidats. Pour ceux ou celles qui ont le Work Permit, les salaires sont inférieurs à R 30,000. Ces derniers perçoivent plus ou moins les mêmes que les Mauriciens pour les mêmes postes. Il faut aussi prendre en considération les autres dépenses à part les salaires des expatries, notamment le cout de l’hébergement les billets d’avions, entre autres.
Pour ceux pu celles qui ont un Occupation Permit, touchant plus de Rs 30,000, les salaires varient en fonction des négociations entre l’employé et l’employeur par rapport à la mission, l’expertise, l’expatriation professionnelle et le contrat a durée déterminée.

Article pat Leena Gooraya-Poligadoo
Le Défi Economie - mercredi 15 Septembre 2021